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EUROPE 2022 - Argent, couleur d'espoir

Thom Gicquel et Delphine Delrue se sont inclinés en finale des championnats d'Europe à Madrid, battus sur le fil par des Allemands plus solides sur les points cruciaux. Une déception, mais, déjà, pour les nombreux observateurs, l'avènement d'une génération qui va sans doute commencer à s'imposer régulièrement sur le vieux continent.


Le jour d'après.... 24h après la défaite de Thom et Delphine, les sentiments oscillent entre l'amertume, voire la frustration, et l'espoir que font naitre les tricolores à l'aube de la qualification olympique. Car, symboliquement, c'est, aujourd'hui, dans un an exactement que commencera la fameuse quête des points pour la qualification pour Paris 2024. Mais revenons un peu en arrière... Il est 10h, hier, lorsque la salle se fait noire à Madrid. Les premières lumières jaillissent dans la salle, et nos deux finalistes entrent ans l'arène Thom et Delphine, le sac sur le dos, l'air apparemment calme malgré la tempête de sentiments qui les assaillaient sans doute pour ce qui pourrait être leur plus gros match à disputer. Ou en tous cas, celui où l'enjeu est le plus important pour leur jeune carrière. D'autant que, sur le papier, et c'est une première sur une telle échéance, ils sont un peu favoris, mieux classés et ayant battu leurs adversaires régulièrement auparavant. Sans doute aussi, Baptiste Carême et Chris Langridge, sur le banc étaient tout aussi concentrés, émus, stressés de savoir que leurs poulains avant dans leur raquette un premier titre historique sur un championnat d'Europe. Bien sûr, les jeunes avaient déjà glané l'or en individuel, comme les parabadistes. Mais en seniors, jamais.


Et puis, et puis, les Bleus ont commencé la partie en jouant plutôt bien, maitrisant les échanges malgré quelques petites fautes qui laissaient les Allemands passer devant à quelques reprises, mais les moments clés sont bien exploités et ils remportent le premier set 21-16. A un set du graal, donc. Plus près encore, lorsqu'à 19-17, ils sont à deux points du titre, après avoir mené tout le set. Mais les Allemands sortent alors le grand jeu. Un peu de fébrilité du coté des Bleus, mais ce sont avant tout leurs adversaires qui ont su mieux gérer cette fin de set, avec plus d'expérience. Celui-ci tombe pour les Allemands, 22-20. Il faut se remobiliser, relancer la machine, faire fi de la frustration d'avoir laissé échapper la chance. Ce que Thom et Delphine, en grands champions qu'ils sont, parviennent à faire en début de troisième manche. Mais encore une fois, les Allemands - avec parfois un peu de chance - jouent parfaitement, empêchent les tricolores de développer leur jeu si efficace, et surfent sur la confiance du gain du 2eme set. Ils finissent par l'emporter 21-16. Méritant leur succès, même si les tricolores n'étaient pas déméritant pour autant. C'est la soupe à la grimace, forcément, du côté des Bleus - on le serait à moins.


Mais certaines défaites valent plus que beaucoup de victoires, et nul doute que ce duo là, mais pas qu'eux, saura rebondir pour aller chercher d'autres titres, d'autres occasions de briller. Le talent est là. L'envie, aussi. La culture de la gagne a commencé a faire son nid dans le cocon français. Les jeunes tricolores - voire mêmes les anciens - partent maintenant sur des compétitions avec les titres en ligne de mire. La figuration, les points, c'est terminé. La rage de vaincre, et ils ne se satisfont pas (en tous cas, pas tout de suite), de belles défaites. Signe de champions. L'espoir est de mise, malgré la gueule de bois ressentie après une fête forcément un peu gâchée. L'espoir de briller au firmament du badminton européen est légitime - c'est une quasi certitude étant donné la progression de ces dernières années, et ce, dans toutes les catégories - même si le mixte et le simple homme sont des locomotives. L'investissement commence à payer, le reste est une question de temps. Et si les bons paris se perpétuent - comme l'arrivée des Langridge, Navickas et Rivas pour suppléer la déjà fine équipe d'entraineurs - alors l'espoir se transformera en réalité. Au niveau mondial, il faudra aussi sans doute des petits coups de pouce du destin - pas de blessures, des bons tableaux, une parfaite hamornie entre les structures fédérales et les entités indépendantes, qui font toutes les deux aujourd'hui la richesse de notre patrimoine badistique à haut niveau. Mais les Popov, Lanier, Merklé, Gicquel, Delrue and Co sauront exploiter toute occasion à horizon 2024 ou 2028.


Bravo en tous cas à Thom, et Delphine, pour ces beaux championnats d'Europe. Immense bravo aussi à Tomi, qui nous aura fait vibrer et qui, lui aussi, est promis à un bel avenir. Tous les autres aussi, ont montré les crocs. Leur talent. Le vivier est rempli, plein d'énergie. Une médaille d'argent et une de bronze sur des Europe, on aurait signé les yeux fermés il y a 5 ans. Aujourd'hui, on reste un peu sur notre faim. Signe que les ambitions ont changé. Et c'est tant mieux.


Photos (live) : Yohan Nonotte / Badmintonphoto

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