Bis repetita sur presque toute la ligne… 4 des 5 vainqueurs de ce deuxième Open de Thaïlande – toujours aussi bien doté avec 1 millions de dollars de récompense en tout - sont les mêmes que le week-end dernier. Notamment nos deux Européens, Carolina Marin et Viktor Axelsen, qui ont été, une nouvelle fois, particulièrement convaincants ce dimanche, à Bangkok.
Pour Viktor Axelsen, la finale s’annonçait plutôt bien, face à son compatriote Hans-Kristian Vittinghus, contre qui il n’avait plus perdu – ni abandonné de set – depuis 2015. De plus, le vétéran Danois avait puisé dans ses ressources pour aller battre des adversaires désormais bien mieux classés que lui cette semaine, alors que son statut de réserviste ne lui garantissait même pas de participer aux deux tournois – ce sont les forfaits chinois et japonais qui lui ont permis de rentrer dans le tableau in-extremis, et dans la foulée de créer l’exploit de la semaine, en battant notamment son autre compatriote Anders Antonsen en demi-finale, à la surprise générale. Mais ce dimanche, Axelsen était juste trop fort. Trop rapide. Vittinghus avait beau plonger à droite et à gauche – en se blessant à la hanche au passage en fin de partie – Axelsen était trop précis, percutant, vif sur tous les volants, et sûr de lui. 21-11, 21-7, le score est sans appel et la victoire du géant Danois incontestable. Vittinghus sort de ce tournoi lessivé, du haut de ses 35 ans, mais heureux d’avoir pu jouer à ce niveau.
Et, à son habitude, aura marqué les esprits pour sa combativité et son humanisme – la première réflexion qu’il a eue après sa victoire en demi-finale était qu’il était heureux pour les gamins qui bénéficieraient d’une partie de son chèque de finaliste, ayant lancé l’opération « 1% pour Solibad il y a quelques années, où il a appelé ses collègues du circuit à faire don de 1% de leur « Prize money » annuel… ». La classe.
Carolina Marin, elle aussi, remportera son deuxième chèque de 70 000 US$ en deux semaines. Une nouvelle fois face à Tai Tzu Ying, pourtant réputée pour dompter toutes les stars… mais encore une fois, l’Ibère a été particulièrement incisive, agressive sur ses attaques et prenant le jeu à son compte très vite dans les échanges. 48 minutes, et une victoire 21-19, 21-17, pour sceller une victoire importante.
Pour le moral, mais aussi pour la confiance alors que la championne Olympique, qui s’apprête à remettre son titre en jeu (si les JO se tiennent bien cet été, ce qui a par ailleurs été confirmé pour l’instant par le CIO dans un communiqué aujourd’hui, malgré la recrudescence des cas au Japon), avec Tai Tzu Ying comme l’une de ses principales rivales.
En double homme et mixte… même vainqueurs que la semaine dernière également. Les Taiwanais Lee et Wang (photo ci contre) ont continué leurs acrobaties et ont battu une jeune paire de Malaisiens, alors que les locaux Taerattanachai (photo ci dessous) et Puavaranukroh se sont imposés face aux Coréens Seo/Chae en mixte, en deux manches serrées. Seule différence avec dimanche dernier : la victoire en double dames de Kim et Kong (à ne pas prononcer ensemble dans cet ordre sous peine de faire une référence cinématographique) qui n’ont pas singé les erreurs de leurs adversaires et compatriotes Lee et Shin pour l’emporter 21-16, 21-19.
Les organisateurs – par ailleurs au taquet pour que tout suive les très strictes procédures sanitaires – vont pouvoir souffler demain, avant la redécoration de la même salle pour accueillir cette fois les finales du World Tour, dont les derniers qualifiés l’ont été grâce aux points récoltés cette semaine. Le tirage au sort des groupes aura lieu mardi, avec deux groupes de 4 joueurs ou paires, puisque seuls les 8 meilleurs de chaque catégorie sur l’ensemble des points glanés en 2020 et sur cette étape. Les seuls représentants tricolores pour ce « final » de la saison sont Thom Gicquel et Delphine Delrue, qui connaitront donc leurs adversaires d’ici 48 heures.
Les résultats :
Photos : Erika Sauwachi et Raphael Sachetat / Badmintonphoto
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