Mondiaux 2025 - Fin de l'aventure pour Thom et Delphine
- Tarek Hafi
- 30 août
- 2 min de lecture
À l’issue d’un match haletant, Thom Gicquel et Delphine Delrue se sont inclinés 21-18, 21-16 face aux Malaisiens Chen Tang Jie et Toh Ee Wei en demi-finale des Championnats du monde de badminton 2025, disputés à Paris dans l’Adidas Arena.
L’Adidas Arena affichait complet, transformée en véritable chaudron tricolore. Les supporters, portés par une ferveur exceptionnelle, ont soutenu Thom Gicquel et Delphine Delrue à chaque échange, faisant résonner la salle de leurs encouragements. Entre applaudissements nourris et “Allez les Bleus !” repris en chœur, l’ambiance électrique a offert un décor mémorable à cette demi-finale historique.
La performance phénoménale de Toh Ee Wei au filet
En face, Toh Ee Wei a joué un rôle déterminant. Son jeu au filet, d’une précision chirurgicale, a été un atout
majeur tout au long du tournoi. Sa présence agressive et ses interceptions impeccables ont constamment mis la pression sur les Français, l’obligeant à défendre plus qu’à attaquer. Toh a non seulement élevé son niveau de jeu, mais elle l’a transcendé au bon moment, changeant l’allure des échanges et leur donnant le ton offensif du match. Cette maîtrise technique, alliée à un sens du placement affûté, l’a rendue redoutable et a fait pencher la balance en faveur de la paire malaisienne.
Une marche historique pour le badminton tricolore
Malgré cette défaite, le parcours de Gicquel et Delrue demeure exceptionnel. Leur médaille de bronze, attribuée aux deux équipes battues en demi-finales, sans match pour la troisième place, est la première médaille mondiale en double jamais remportée par la France. Un véritable tournant pour le badminton français, permettant de célébrer un exploit qui fera date.
L’histoire continue pour Thom Gicquel et Delphine Delrue.
Leur détermination et les progrès affichés laissent entrevoir, un avenir encore plus brillant. En attendant, ils restent auteurs d’un exploit inoubliable devant un public survolté, à jamais gravé dans la mémoire du badminton tricolore.
"Regret est un mot un peu fort, mais oui, nous sommes forcément déçus, car on sait qu’on aurait pu mieux faire. Mais c’est vrai qu’ils ont constamment été devant nous au score, et cela a été compliqué à gérer : nous n’avons pas pu prendre le lead contre cette paire"
"Elle a été vraiment forte au filet et nous a empêchés de jouer notre jeu, ça a été vraiment compliqué à ce niveau-là."
"On est forcément déçus maintenant, mais d’ici demain, lorsqu’on sera sur le podium, on réalisera un peu plus ce qu’on a fait cette semaine."
Krisna Sugina est un jeune photographe en formation à l’Agence The New Images - il est à Paris en observateur dans le cadre d’un programme joint entre l’Association caritative Solibad, Badminton Sans Frontières, Badzine et l’Association Internationale de la Presse Sportive. (AIPS)
Il est issu du programme indonésien de Solibad et a quitté il y a quelques jours son logement très précaire dans un village situé dans une décheterie municipale pour prendre l’avion pour Paris grace à ce programme. " A dream come true»
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