La Corée sort grande vainqueur de ces championnats du monde à Copenhague, avec trois titres sur trois finales jouées. Seo Seung Jae remporte deux titres. Historique.
La dernière fois qu’un joueur a remporté deux titres sur un même championnat du monde, c’était à Copenhague en 1999. Un certain… Kim Dong Moon. En double homme et double mixte. En ce dimanche 27 août, un jeune homme a réédité cet exploit exceptionnel. Un Coréen. Encore à Copenhague. Seo Seung Jae a réalisé un véritable tour de force avec sa partenaire Chae Yu Jung, tout d’abord, face aux presque invincibles Zheng Siwei et Huang Yaqiong. Une victoire d’autant plus improbable que les Chinois n’avaient jamais perdu en… 9 rencontres face aux Coréens. Mais depuis quelques mois, les matchs étaient plus serrés. Cette finale fut de toute beauté, avec un finish haletant et un score de 21-17, 10-21, 21-18 en près d’une heure de jeu. Un peu plus tard dans l’après-midi, Le même Seo Seung Jae – qui n’a jamais réellement brillé sur des compétitions majeures jusqu’à aujourd’hui - remettait le couvert avec le truculent Kang Min Hyuk. Cette fois-ci, face aux archi-favoris du public, les Danois Kim Astrup et Anders Skaarup Rasmussen, qui avaient la lourde tâche de compenser la défaite avant l’heure de la star Axelsen. Et rebelote pour les Asiatiques, auteurs d’une finale magnifique, remportée 14-21, 21-15, 21-17. Seo rentre dans l’histoire…
Carolina Marin en argent
… et la Corée plus encore, après un troisième titre glané par la jeune An Se Young. A 21 ans, cette prodige du badminton avait annoncé la veille que « pour devenir une légende, il fallait en battre une ». Défi réalisé avec maestria dimanche, puisque la jeune Coréenne n’a laissé absolument aucune chance à Carolina Marin, pourtant très affutée, arrivée sur sa quatrième finale des championnats du monde sans avoir perdu un set. Mais sur le court, An Se Young était simplement un ton au-dessus, avec une victoire signée en deux manches, 21-12, 21-10 en 42 minutes de jeu. An Se Young rentre dans l’histoire comme la seule Coréenne à avoir conquis un titre en simple et offre avec ce succès un troisième titre à son pays, là encore une première pour la Corée.
Vitidsarn enfin en Or
On le savait en forme. Après avoir dominé outrageusement ses années Juniors (3 titres de champions du monde, comme sa partenaire de club, Ratchanok Intanon), il était rentré sur le circuit senior avec beaucoup d’ambition et avait glané une belle médaille d’argent l’an dernier, face à un Axelsen intouchable. Le géant Danois mis hors-jeu par l’Indien Prannoy en quarts de finale, la voie était tracée pour le jeune Thai. Il aura dû s’employer en finale face au Japonais Kodai Naraoka, qu’il avait d’ailleurs battu en finale des championnats du monde junior 2018, avec les deux premiers sets qui auront duré près d’une heure vingt. Le Nippon ne se remettra pas de la défaite dans le second. Exténue, il doit laisser filer Kunlavut Vitidsarn pour une victoire finale 19-21, 21-18, 21-7 en 1H49 de jeu. Là encore, une première historique pour la Thailande, qui n’avait remporté qu’un seul titre en simple, via Ratchanok, justement, mais jamais en simple homme.
La Chine repart tout de même avec une médaille d'Or avec Chen Qingchen et Jia Yifan qui l'emportent face aux Indonésiennes Rahayu/Ramadhanti en deux manches.
Une très belle édition, avec la déception, forcément, coté Danois et Européen, mais le public a été au rendez-vous dans cette superbe Royal Arena de Copenhague. Coté tricolore, les Bleus ont été à leur place dans la plupart des catégories, sans exploit particulier mais sans avoir à rougir de leurs prestations non plus, avec une belle victoire des Popov sur le duo Seidel/Lamsfuss et une défaite amère de Thom et Delphine sur une paire de Malaisiens qu’ils auraient sans doute pu écarter pour viser une médaille. Le rendez-vous est pris dans un peu moins d’un an à Paris. Et avant cela, dès la semaine prochaine puisque les Bleus s’envolent pour le Super 1000 Chinois.
Photos (live) : Mikael Ropars et Yohan Nonotte / Badmintonphoto
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